Colombes: voyage de la mémoire 1

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Cracovie, les Camps d’Auschwitz et de Birkenau : découvrir, se souvenir, ne pas oublier et rendre hommage

Dans le cadre d’un partenariat entre le Lycée Jeanne d’Arc de Colombes, représenté par Madame Chassang et notre Association, de jeunes lycéens de 1ères S purent bénéficier de notre expérience, en matière de voyage de la Mémoire.

Celui-ci se déroula du 22 au 24 Mars et eut comme but principal, outre de faire découvrir la ville de Cracovie et la Mine de sel de Wieliczka, de se souvenir de l’occupation de la Pologne par les troupes Nazies et de la Shoah, qui envoyèrent à la mort, dans les Camps d’Auschwitz et Birkenau, plus d’un million de personnes, dont près d’un million de Juifs.

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Les jeunes arrivèrent par un froid glacial, à l’aéroport de Jean Paul II Galicé et prirent rapidement le chemin du souvenir et de la Mémoire, en se rendant à l’Usine Schindler, où le célèbre industriel protégea des centaines d’ouvriers Juifs. Cette visite présentait les différents aspects de la vie des habitants de Cracovie, sous l’occupation dès le 1er Septembre 1939, sous les ordres du Gouverneur Hans Frank et était une forme d’introduction à la visite des Camps, prévue le lendemain.


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La visite, assurée par notre guide, permit de découvrir le Château de Cracovie, situé sur la colline de Wawel et l’un des joyaux de la ville, de par sa cour intérieure, remontant à la Renaissance. Cet édifice, qui abrite plus de 365 tapisseries des Gobelins, est symbole de la richesse de cette ville, qui fut capitale de 1038 à 1596. La ville aux 100 clochers est connue aussi pour sa Halle aux draps, sa merveilleuse Place du Marché, entourée de petites maisons, qui se détachent autant dans le ciel bleu que dans la nuit illuminée.

La légende veut qu’un dragon, habite sous le château, mais nous ne l’avons pas vu !

Les visites des Camps d’Auschwitz et de Birkenau furent sans conteste, les moments les plus émouvants de notre séjour, certains élèves ne pouvant retenir leur émotion, qui se communiqua alors à tous.

Devant le mur des fusillés, Clara et Alessandro lurent, avec beaucoup d’émotion, le poème du Pasteur Allemand Marin Niemöller :

cracovie 2Quand ils sont venus chercher les communistes,cracovie 4
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.

Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester

Suite à cette lecture, une gerbe aux noms de l’Institution Jeanne d’Arc et de l’Association Monphi fut déposée et une bougie allumée. La minute de silence respectée par le groupe des 32 lycéens, dura trois minutes.

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Lors de la visite du Camp de Birkenau, la guide fit faire le chemin des condamnés, le long de la rampe, rendue tristement célèbre par toutes les photos, montrant la sélection par les Nazis. Au bout de la rampe, une bougie fut également déposée, pour rendre hommage aux membres de la famille de M. Altman, disparus à Auschwitz, dont il est lui-même un rescapé et qui était venu tenir une conférence devant des collégiens de l’Institution.

 Le froid glacial, tout au long de cette journée, ajouta une note très forte, qui permit aux jeunes lycéens, de constater, que leurs chaussures, leurs manteaux, leur évitaient de trop souffrir, mais surtout « de mieux se rendre compte, de ce que les prisonniers avaient subi par des températures de – 30° et sans être ni nourris, ni chauffés ».

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La visite de la Mine de sel de Wieliczka, exploitée dès le XIIIème siècle, permit de se réchauffer un peu à 130m de profondeur et avec 14° de température ambiante !

Le spectacle inattendu des sculptures dans le sel, conservées depuis pour certaines depuis des siècles, ravissait tous les yeux et chacun pouvait imaginer les mineurs de l’époque, priant devant la Cène, des statues de la Vierge ou encore des Lutins, chargés d’éloigner les démons….

Marcher sur un carrelage en sel, descendre des escaliers en sel, voilà une habitude que n’ont pas les touristes et comme le guide les y encourageait, l’on voyait même des élèves poser leur langue sur les murs lisses et gris pour vérifier qu’il s’agissait bien de mur de sel !

 Ce séjour marqua beaucoup les esprits, mais les aida aussi à comprendre, « en sachant mieux », comment des hommes peuvent devenir inhumains et comment un peuple d’innocents fut condamné uniquement, en raison de sa religion, qui n’était pas la même. Certains, par contre ont exprimé leur envie de mieux découvrir la Pologne et cela aussi est important.

L’Association Monphi se félicite d’avoir, par ce partenariat avec l’Institution Jeanne d’Arc, fait découvrir une ville, mais surtout aidé des jeunes à se souvenir et ne pas oublier, en rendant hommage à des victimes de la barbarie, qui coûta tant de vies entre 1939 et 1945.

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